Le soleil finissait sa course dans le ciel, et la lune ne tarderait pas à faire son apparition. Elle avait passé toute la journée à la Tour, à lire ou à tourner en rond comme une lionne en cage. La jeune femme espérait être bientôt envoyé quelque part, n’importe où du moment qu’elle pouvait voyager. S’était un reste de sa vie d’avant la Congrégation. Elle avait toujours voyagé, ne s’attardant jamais plus de deux ou trois jours au même endroit, et encore dans ces cas s’était uniquement parce que des achats de première nécessité s’imposaient. Alors là, restait dans un bâtiment pendant plusieurs jours sans rien faire…S’était un peu, bon d’accord très, dur à supporter pour Tanak. Donc, après une journée passée enfermée entre quatre murs, la voilà qui se retrouvait devant les portes de la Tour, vêtue d’une chemise, aux manches relevées jusqu’aux coudes, et d’un pantalon noirs, la tête levée vers le ciel… Et bien sur attachés dans son dos : les Blades of Darkness, qu’elle n’avait pris que par réflexes. Ses yeux fixaient un point quelconque et avec la posture qu’elle avait prise, Tanak avait tout d’une personne perdue dans ses pensées. D’ailleurs, s’était peut être le cas…
Donc, la jeune femme était en pleine contemplation de on ne sait quoi, jusqu’à ce qu’un léger bruit lui fasse reprendre contact avec la réalité. Elle se remit droite, et tourna la tête dans la direction du son, fronçant de manière presque imperceptible les sourcils. Quelques secondes plus tard et elle put constater qu’une personne s’approcher des portes. Elle n’esquissa aucun mouvement, attendant que la personne s’arrête. Son froncement de sourcil disparut tandis qu’elle détallait la personne, finissant par la reconnaître. Et oui ça faisait quand même près de trois ans qu’elle avait rejoint la Congrégation, alors forcément elle finissait par mémoriser quelques têtes et autres. Lorsque cette dernière demanda qui était là, Tanak s’approcha un peu, sortant de l’ombre de la porte.
- Tanak…
S’était…clair, précis et dit sur un ton d’une neutralité parfaite. Pas de marques de respect ou de moquerie, rien du tout. Tan s’était contentée de répondre à la question posée.